Les manifestations qui ont éclaté la semaine dernière dans les principaux ports pétroliers du pays étaient de nature à affecter l’offre nationale et les cours du brut si les blocages avaient été maintenus.
Le 10 septembre, les exportations de pétrole brut ont repris dans les ports pétroliers d’Es Sider et de Ras Lanuf, après deux jours d’interruption suite à des manifestations. Malgré le retard des expéditions, la production en amont n’a pas été réduite, a expliqué la Compagnie nationale libyenne du pétrole (NOC).
En effet, les exportations de pétrole avaient été interrompues après qu’un groupe de manifestants s’est introduit à l’intérieur des deux ports pour d’une part protester contre le maintien de Mustafa Sanallah au poste de patron de la NOC et d’autre part, réclamer des emplois pour de nouveaux jeunes diplômés.
Pour Mustafa Sanallah, cette situation est due à des manœuvres politiques de déstabilisation de la société. « Nous n’accepterons jamais la politisation de la société et son utilisation comme monnaie d’échange par certains politiciens pour atteindre des intérêts et des programmes non nationaux » a-t-il martelé.
Saluant le rôle de l’armée nationale libyenne (LNA) qui a rétabli la sécurité dans les deux ports, Sanallah n’a pas manqué de rappeler que la NOC est la gardienne fidèle de la richesse pétrolière de la Libye depuis la révolution de 2011. Par ailleurs, il a demandé que les « mains invisibles » derrière ces événements soient tenues pour responsables et traduites en justice.
Il faut rappeler que depuis la chute du régime Kadhafi en 2011 et la situation chaotique qu’elle a engendrée, les périmètres pétroliers du pays sont le théâtre de manifestations et mouvements de revendications divers. Si de telles situations se multiplient au cours des mois à venir, elles pourraient entraver la reprise de la production en cours.