Le CMEL a organise à Tunis le 14 et 15 Avril 2017, un colloque: «Les universités libyennes: défis et perspectives »
Communiqué final
A l’initiative du Centre Maghrébin d’études sur la Libye s’est tenu les 14 et 15 Avril 2017 à Tunis le premier congrès scientifique autour du thème «les universités libyennes: défis et perspectives » avec le soutien de la Fondation Hans Seidel.
Ont pris la parole à la séance d’ouverture Dr Al Madani Aboulkacem Dkhil, recteur de l’université de Tripoli, Dr Zeyd AdDailami directeur régional de la fondation Hans Seidel au Maghreb et M. Rachid Khechana directeur du Centre Maghrébin d’études sur la Libye.
Des enseignants et chercheurs universitaires venant de Libye, Tunisie, Italie et France ont participé aux travaux du congres et ont présenté des papiers dressant un diagnostic de la situation actuelle et mettant en exergue les points forts et les faiblesses du système éducatif libyen. A la deuxième journée du congres les participants ont élaboré des propositions pour l’avenir.
Les participants ont salué la tenue de la première conférence scientifique consacrée à décrire l’état des lieux des universités libyennes dans un climat de franchise et de transparence et dans un esprit de réforme.
Se basant sur le diagnostic fait au cours des deux journées du congres, les participants ont abouti aux conclusions et recommandations suivantes :
° La nécessité de lancer un dialogue inclusif et franc entre les universitaires à travers toute la Libye, afin de mettre en œuvre une réforme radicale du système d’enseignement supérieur sans oublier les autres étapes d’enseignement en raison de leur impact direct sur l’enseignement supérieur.
° La nécessité de manifester une volonté politique d’entreprendre une réforme globale de l’enseignement ainsi que l’engagement de l’Etat à allouer une part consistante du budget au développement de la recherche scientifique.
° La restructuration du système d’enseignement supérieur afin d’améliorer son rendement et garantir son adéquation avec les besoins réels du marché du travail.
° La création d’un conseil supérieur de l’éducation.
° La révision des programmes d’enseignement pré-universitaire et en particulier ceux des facultés de l’éducation.
° Sauvegarder les universités des conflits politiques et protéger les étudiants d’être la proie des réseaux mafieux de la drogue et des armes.
° Reconstruire les universités détruites et réparer les infrastructures afin de garantir un climat normal et serein aux études.
° Développer la mission de l’université afin qu’elle puisse devenir la locomotive du développement social.
° Renforcer les capacités des universités de telle sorte qu’elles couvrent l’ensemble du personnel scientifique et techniques.
° Renforcer l’enseignement de l’histoire et de la géographie de la Lybie à tous les niveaux de l’enseignement.
° Intégrer l’enseignement de la philosophie et de l’éducation civile et politique à tous les niveaux de l’enseignement universitaire.
° Instituer l’égalité des chances et interdire toute forme de discrimination sur la base du genre dans toutes les nominations aux postes de direction dans les universités libyennes.
° Révision de la carte universitaire dans la perspective de réduire le nombre des universités régionales en les fusionnant afin de réduire les dépenses non justifiées .
° Encourager et développer les projets de partenariat entre les universités libyennes et les PME.
° Reconsidération des publications scientifiques et académiques émanant des universités.
° Mise en réseau des centres de recherche libyens avec les organisations internationales en vue de développer l’échange d’expériences et de fournir les statistiques les plus récentes ayant trait aux innovations et aux études produites par les universités libyennes.
° Mise en place d’un organisme d’enregistrement des brevets et des projets de fin d’études des étudiants et professeurs libyens afin de garantir leur enregistrement auprès de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
° Création d’un laboratoire de média dans chaque faculté de journalisme et des sciences de l’information.
Tunis le 17 Avril 2017