La société publique libyenne du pétrole (NOC) a annoncé en fin de semaine dernière que les hommes du maréchal Haftar ont suspendu les livraisons de gaz aux usines et aux centrales électriques de Khoms et Misrata. Ils ont en effet fermé les vannes d’un gazoduc qui transporte 200 millions de pieds cubes de gaz par jour vers l’ouest du pays. Cette situation a provoqué une grosse pénurie d’électricité dans la région.

Le week-end écoulé, la société et sa filiale Brega Petroleum Marketing Company (BPMC) ont entrepris d’importer du diesel pour les centrales sous contrôle de Tripoli, dont les turbines peuvent également utiliser des combustibles liquides. Toutefois, Mustafa Sanalla, le PDG de la NOC a expliqué que le recours aux combustibles liquides augmentera les coûts et exercera une pression supplémentaire sur les budgets déjà réduits.

Le blocus exercé par le maréchal Haftar sur les opérations pétrolières, perturbe la production des raffineries et asphyxie l’économie de l’Ouest et par ricochet celle de l’ensemble du pays.

« À un moment critique de la lutte contre le Covid-19, certains Libyens ont décidé d’abuser de la situation et de priver la capitale d’électricité. Cela met davantage de pression sur la NOC qui devra importer de grandes quantités de carburant, ce qui est particulièrement difficile en raison des nouvelles restrictions mises en place pour arrêter la propagation de la maladie. Cette fermeture criminelle et inhumaine doit cesser immédiatement et sans délai », a martelé le responsable dans un communiqué relayé par la presse locale.

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